1985

1ère Édition du Tour de Martinique des Yoles Rondes

Nous sommes en 1985, Georges Brival crée la toute première édition du Tour de Martinique des yoles rondes. Du dimanche 11 au jeudi 15 août, huit équipages déploient leurs voiles et leur savoir-faire sur un parcours long de 110 miles nautiques. La commune de l’extrême Sud de l’île, Sainte-Anne, est au cœur de l’événement. Comme elle, toutes les villes-étapes font la fête. La foule, chaque jour, plus dense, laisse éclater son enthousiasme devant des équipages surpris par un tel engouement.

L’événement

Au petit jour, les remorques arrivent. La plage de la Pointe du Marin, généralement si calme à cette heure, se réveille dans l’effervescence. Les marins pêcheurs, hommes robustes et déterminés, s’activent. Une à une, les yoles sont déchargées, des embarcations lourdes et fragiles que l’on glisse délicatement dans l’eau.

Les membres de l’organisation sont déjà sur place. Georges Brival, concepteur du Tour, Président et membre fondateur de la Société des Yoles rondes, observe la scène avec émotion. Il a très peu dormi ces derniers temps, mais qu’importe, l’essentiel, c’est que le jour J soit arrivé !

Les supporters ont accompagné les équipages. D’autres spectateurs arrivent et s’installent sur la plage, ils se sont réveillés, eux aussi, de bonne heure. Plusieurs plongent dans la mer. Tous sont là, attendant avec fébrilité le début de la compétition.

Le temps passe, la foule grossit puis, 10h30, c’est le coup d’envoi du Tour. Les cœurs palpitent. Sur les yoles, on entend les instructions, en créole, des patrons. Ces capitaines dont les ordres doivent être suivis à la lettre. L’équipage ne forme qu’un corps, chaque mouvement doit être pensé et exécuté avec précision.

Sur terre, la foule est conquise. Le spectacle qui s’offre aux yeux est magnifique. Un festival de couleurs. Les « demoiselles de la mer » s’élancent, vers l’horizon, dans une valse qu’on voudrait interminable. Pour ne rien rater de la scène, plusieurs supporters gravissent quelques sommets de la ville. Le tableau qu’ils découvrent est éblouissant. En bas, les yoles sont comme des pierres précieuses enchâssées dans un vaste écrin de saphir.

Puis, la plage se vide. On ne tarde pas, on se bouscule car dans quelques heures, l’arrivée de l’étape s’effectuera non loin de Sainte-Anne, au Vauclin, et tout le monde veut y être. Tous les médias sont mobilisés, toute la Martinique parle du Tour.

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